Nous avons demandé l’avis de quelques parties prenantes sur la stratégie émergente du PO après 2020. Voici l’interview de Jérôme Chatigre, Coordonnateur des OSC/PF au Benin.
Que pensez-vous de la stratégie émergente du PO après 2020 dans sa globalité ?
Cette stratégie que nous qualifions d’émergente est une bonne stratégie, parce qu’elle a tiré leçons de l’avant 2020. Le PO a voulu tisser la nouvelle corde au bout de l’ancienne, en priorisant les jeunes, tout en se basant sur les données et en se concentrant sur les meilleurs progrès. Et de plus, selon ma compréhension, le PO pense qu’ensemble on est fort et qu’aucun pays ne serait de trop. Donc chaque pays est unique et important dans ce mouvement pour la promotion de la planification familiale et le développement de nos pays, du coup le développement de l’Afrique de l’Ouest francophone.
Que pensez-vous de la vision émergente du PO. Cadre-t-elle avec vos aspirations ?
La vision émergente du PO cadre bien avec mes aspirations, car elle concourt à l’amélioration de la qualité de la vie des femmes et des jeunes. Cette vision place au cœur de la stratégie, les femmes et les jeunes qui sont deux cibles importantes en matière de santé de reproduction et de développement.
Quel est votre avis sur le nouvel objectif fixé ? Le trouvez-vous assez ambitieux ?
Le nouvel objectif fixé d’aller à 13 millions de femmes utilisatrices de contraceptifs d’ici 2030 est ambitieux et intéressant. Qui ne risque rien n’a rien, je crois qu’il faut oser. Si cet objectif est atteint, il va à coup sûr contribuer au développement des neuf pays du PO.
Quelle menace représente la COVID-19 pour le nouvel objectif du PO ?
La pandémie de la COVID-19 a un impact sur tout et aucun pays n’est épargné. La menace est réelle, la confrontation des idées, le partage des idées, les réunions en présentielle sont tous impactés et risque de ne pas avoir lieu. Tout se fait aujourd’hui en ligne. De l’autre cote, il faut aussi limiter les déplacements et les sorties. Je pense qu’il faut simplement faire la promotion des méthodes de longues durées et celles de l’auto-injection (DMPCA), permettant à la femme de s’auto-injecter et de ne pas nécessairement se déplacer avant de se faire offrir une méthode de contraception. Enfin, je pense également qu’il faut développer les échanges et partages en ligne.
Le PO, atteindra-t-il selon-vous son objectif avec ces principes opérationnels ? Lequel de ces principes vous parle le mieux et pourquoi ?
Le principe opérationnel qui dit que le PO reconnaît que chaque pays est unique et un membre important est celui qui me parait très important, car aucun pays ne serait de trop. Il faut considérer chaque pays dans son ensemble, dans sa manière de faire et ne pas léger aucun pays au second rang. Tous les pays comptent et tout ce que nous faisons, compte aussi. Il faut considérer chaque pays dans sa culture et dans son mode de développement pour aller de l’avant.