Nous avons demandé l’avis de quelques parties prenantes sur la stratégie émergente du PO après 2020. Voici l’interview de Romain Dekadjevi, Journaliste à Radio Tokpa au Benin.

Que pensez-vous de la stratégie émergente du PO après 2020 dans sa globalité ?

Quand je lis la vision d’après 2020 actuellement qui tend à doubler disons ces résultats obtenus, je trouve que c’est tout à fait réalisable. Tout à fait réalisable si le mouvement tel que structuré et organiser parvient à mettre l’accent sur les leaders religieux et la jeunesse. L’autre atout majeur que j’ai lu à Cotonou lors de la dernière RAPO, c’est cette manifestation des bailleurs à rentrer réellement dans cette danse-là. 

Les différentes associations qu’on observe autour des questions de santé de reproduction aujourd’hui est un atout. Mais il faudrait que le mouvement soit vraiment un regard bien aigu sur l’ensemble des programmes que mènent ces jeunes-là, bien entendu avec le support de certains bailleurs pour voir si les objectifs fixés sont atteints. C’est très important, parce que vous voyez, à la tête de ces organisations souvent, il y a une guerre de leadership qui tente d’entacher les résultats ou la vie du groupe. 

Des leaders religieux qui pour moi constituent une pierre angulaire de part leurs rôles qu’ils jouent dans la société. Mais il ne faudrait pas seulement que ces rôles soient seulement des paroles qu’on entend de la part de ces leaders religieux au cours des grandes réunions. Figurez-vous, c’est des personnes qui incarnent des normes sociales au sein de nos sociétés. Et incarnant des normes sociales, comment partir de ces normes là, comment départir de ces normes-là, ces leaders religieux pour venir maintenant à leur faire comprendre une réalité mordene qu’est celle de la planification familiale. 

On sait comment ça se passe dans nos couvents et dans certaines de nos régions, et il va s’en dire que le travail soit concentré d’avantage au niveau de ces leaders religieux et à coup sûr aussi sur les organisations de jeunes. Et je suis sûr que d’ici 2030 le mouvement pourrait s’étonner même de voir que le cap des 13 millions d’utilisatrices des méthodes de planification familiale pourrait même être dépassé. Mais seulement et seulement s’il y a davantage de regard, car il ne sert à rien de financer les programmes et de laisser les bénéficiaires le dérouler sans suivi. Quel est le mécanisme qui est mis en œuvre pour le suivi de ces programmes ?

Je m’en vais aussi mettre l’accent sur le rôle primordial que doit jouer les journalistes. Si nous en sommes à ce résultat de 6,5 Millions d’utilisatrices de PF aujourd’hui, les différents organes de presse et surtout les journalistes, chacun dans sa position a joué une partition. Ces journalistes sont aussi l’œil du PO et il faut miser sur eux. 

Il faut aussi mettre la pression aux différents gouvernements pour savoir à quelle étape, ils sont face à leurs engagements et par rapport à l’atteinte de l’objectif global. Donc c’est très important qu’une attention particulière soit accordée à la production des journalistes pour d’avantage accroître leur rôle pour l’atteinte des objectifs de 2030.