Dr AHOUNOU Gaston, Médecin santé publique, épidémiologiste, chef service planification familiale santé des adolescents jeunes au Bénin

Dr AHOUNOU Gaston, je suis médecin santé publique, épidémiologiste, chef service planification familiale santé des adolescents jeunes au Bénin.

Sur le rôle au sein du Partenariat de Ouagadougou

D’abord j’ai eu la chance d’être à la genèse du partenariat en 2011 à Ouagadougou et j’ai participé de manière continue presque à toutes les réunions. Je suis comme un point focal du partenariat au pays et au sein de la direction de la mère et de l’enfant.

Sur ce que représente le partenariat

Pour être beaucoup plus juste c’est l’huile à moteur qui essaie de réunir les pièces d’un moteur au sein de l’Afrique de l’Ouest francophone.

Le partenariat nous a permis d’avoir un brassage entre les pays et d’avoir à partager les expériences ente les pays. Je suis un exemple de ce qu’il a permis d’avoir dans mon pays le Bénin.

Sur les leçons tirées du PO

Le Partenariat de Ouagadougou a permis d’avoir des objectifs pour les pays, ça a permis au pays de comprendre qu’ils étaient à la traîne par rapport à la prévalence contraceptive pour les méthodes modernes. Tout le monde sait que la planification familiale c’est l’un des trois piliers pour la réduction de la mortalité maternelle et constitue également un outil de développement, or nos pays étaient à la traîne, par conséquent ils étaient à la traine pour le développement. Le Partenariat de Ouagadougou a permis de changer des choses, il y a certains pays qui bougent très bien quand on prend l’exemple du Burkina, d’autres trainent un peu, mais tous les pays évoluent à un rythme différent et c’est grâce au Partenariat de Ouagadougou. S’il y avait pas eu le partenariat on n’aurait pas atteint ces objectifs-là. Pour la première phase, nous avons atteint les objectifs fixés de 1 million 200 femmes additionnelles et pour la phase d’accélération qui doit prendre fin en 2020, nous devrions atteindre 2 millions 200 femmes additionnelles au Bénin. Tout ceci constitue des objectifs qui nous permettent de nous mettre au pas.

Pour mon pays le Bénin, nous devrons avoir au moins 270 mille utilisatrices additionnelles pour la période, il est vrai que nous avons un peu de retard mais nous allons rattraper ce retard.

Sur l’avenir du PO

Nous notre objectif ce n’est pas seulement 2020 si on atteint les objectifs en 2020 nous devons penser à 2030. C’est pourquoi il nous faut le partenariat jusqu’en 2030 au minimum pour qu’on puisse atteindre les objectifs de développement durable.

Que peut-on faire pour améliorer la Planification Familiale au Bénin?

Le Bénin évolue peut-être pas au rythme que nous voulons mais, nous avons pris des engagements lors du sommet de 2013 en Éthiopie qui ont été renouvelé lors du sommet 2017 à Londres, qui est de rendre la PF disponible au niveau communautaire. Nous sommes en train de mettre en place l’injectable DMPA Sous-Cutanée communément appeler le sayana press au niveau des formations sanitaires et surtout au niveau communautaire. On vient de finir la phase pilote des dix zones sanitaires et nous devons mettre à l’échelle pour atteindre les objectifs 2020. Après la phase pilote, il a le marketing social que nous devons faire rapidement et mettre les produits à dispositions des 34 zones communautaires de notre pays. En dehors de cela, il a des actions fortes que nous avions prévues pour 2019 et nous devons avoir une collecte régulière des données avec le PMA 2020 . Ainsi, ceci nous permettra d’avoir une idée de l’évolution. Par ailleurs le Bénin a été retenu pour le projet SWEDD ce qui va nous permettre d’autonomiser les femmes et de les aider à choisir la méthode qui leur convient pour leur permettre d’avoir des activités génératrices de revenues.

Autre chose à partager sur le PO

Pour mes compatriotes, j’invite chacun à se mettre au travail. Et surtout il faut que les gens évitent les grossesses non désirées, afin d’avoir zéro décès maternel dans notre pays, et que les avortements provoqués aussi soient diminués au maximum. Il est important de nous mettre au travail pour une réduction du taux de prévalence pour que notre pays fasse partir aussi des meilleurs.

Interview réalisée par EtriLabs