Je suis Dr Clétus Adohinzin, Chargé du programme régional santé de la reproduction et prévention du SIDA au sein de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS) qui est l’agence spéciale de santé de la CEDEAO qui s’occupe de l’harmonisation des politiques au niveau de la sous région notamment pour les 15 pays membres.
Pour nous staff de l’OOAS, le Partenariat de Ouagadougou est un mouvement qui vient à point nommé pour accompagner les pays dans le repositionnement de la PF dans la sous-région.
Sur la valeur ajoutée du Partenariat de Ouagadougou
Il y a pas de doute en ce qui concerne la valeur qu’apporte ce mouvement qui est né en 2011. Je peux vous donner des exemples concrets. La prévalence contraceptive de tous ces pays, que ce soit du Bénin, Burkina, Niger a vraiment évolué au niveau de la première phase du PO qui est la face d’urgence d’agir. Et certains pays ont d’ailleurs doublé leurs statistiques durant la phase d’accélération qui est encore en cours.
La caravane des bailleurs du PO pour moi est une initiative très très importante parce que le contact avec les bénéficiaires a une grande valeur.
Par ailleurs vous avez plusieurs Fondations, les Ambassades de France, du Canada, des Pays-Bas qui ont rejoint le mouvement et qui ont fait que le mouvement a grandi et quand on parle d’agrandissement du mouvement, on parle de plus de ressources donc plus d’argent et plus d’activités. Et évidemment, on arrive à pousser un peu plus les résultats. Nous avons également une valeur, c’est la coordination des actions. Parce que tous les partenaires au sein du PO arrivent à communiquer dans le sens de la répartition de façon équitable des ressources. Comme on est ensemble, Gates (La fondation Gates ndlr) dit je finance telle composante de la PF, le Pays-Bas dit je finance telle, la KW finance telle, et ça fait que les partenaires ont l’opportunité de pouvoir communiquer et coordonner les interventions.
Sur la caravane des bailleurs
La caravane des bailleurs du PO pour moi est une initiative très très importante parce que le contact avec les bénéficiaires a une grande valeur. On communique par téléphone, on envoie des mails, mais un accompagnement rapproché comme ce qu’on fait, venir sur le terrain discuter avec les parties prenantes visiter les prestataires de services les centres de santé etc… pour moi, est une grande valeur et ça crée également de la confiance entre ceux que nous sommes supposés accompagner.
Sur l’amélioration du Partenariat
Aucune oeuvre humaine n’est parfaite. Je pense personnellement que pour rendre ce partenariat plus fort, nous devions continuer comme on l’a commencé à renforcer l’aspect coordination parce que maintenant on a plus réussi la coordination au niveau régional mais, maintenant, il faudra accompagner les pays à pouvoir mieux coordonner les actions au niveau interne.
Interview réalisée par EtriLabs