Je m’appelle Olivia Diogo, je suis Experte en santé de la reproduction et droit sexuelle à l’ambassade des Pays Bas au Bénin.

Sur ce que représente le partenariat

Le Partenariat de Ouagadougou c’est un mouvement qui aide les pays à la coordination des activités entrants dans le cadre de l’amélioration du taux de prévalence des méthodes contraceptives. C’est un mouvement qui aide les pays à booster vraiment le taux de prévalence contraceptive ce qui réduit le taux de mortalité et de grossesses non désirées dans les pays et par conséquent permet le développement. C’est un vaste mouvement qui aide vraiment les pays dans le sens où les pays se sentent maintenant en compétition, tout le monde veut atteindre son objectif et même le surpasser.

Sur la valeur ajoutée du Partenariat de Ouagadougou

Le Partenariat de Ouagadougou a amélioré le taux de prévalence dans beaucoup de pays parce que tout le monde veut atteindre son objectif. Le taux de prévalence qu’on avait dans les pays en 2011 n’est pas le même que celui d’aujourd’hui, même les pays qui étaient en arrière ont pu avancer d’1.5 au moins. C’est un apport, s’il y avait pas eu ce mouvement peut être que les pays seront en train de traîner encore et ne verrait pas l’importance de la planification familiale.

Pour moi le Partenariat de Ouagadougou a apporté beaucoup, il y a eu du changement et chaque année nous faisons un pas de plus.

Sur l’avenir du Partenariat de Ouagadougou

Nous espérons que ce mouvement continue et qu’on sente vraiment les jeunes, qu’il y ait vraiment l’inclusion des jeunes. Que ce partenariat aide les pays à briser les barrières qui empêchent les jeunes d’avoir une vie sexuelle saine, qui les empêchent de se savoir aussi concerné par les questions de population, d’être vraiment à la table. On se dit qu’un jeune n’a pas sa place à côté des grands, ça c’est la tradition et ça c’est passer, je m’excuse mais on doit évoluer avec le temps. J’attends du Partenariat qu’il aide les pays à travailler avec les leaders religieux, qu’ils laissent la main aux jeunes, qu’ils leurs donnent le pouvoir qui permet de jouir des méthodes contraceptives parce que, un jeune qui est sexuellement actif et qui n’utilise pas les méthodes, nous savons ce qui se passe. Ce sont ces jeunes qui augmentent les taux de mortalité dans les pays parce qu’ils n’utilisent pas les méthodes contraceptives et elles tombent enceintes et passent à l’avortement et tout ceci augmente le taux de mortalité dans les pays.

Le Partenariat de Ouagadougou à encore beaucoup de choses à faire, c’est pour cela nous demandons aussi l’appropriation des gouvernements qu’ils respectent leurs engagements et soulagent le Partenariat. Il ne faudrait pas que ce mouvement s’arrête en si bon chemin parce qu’il y a encore beaucoup d’objectifs à atteindre.

Autre chose à partager sur le PO

Maintenant que nous voyons Fatimata Sy qui est en train de nous lâcher … c’est vrai il y a un adage qui dit-il faut laisser les choses avant que les choses ne vous quittent. Mais c’est avec un gros pincement au coeur que nous vivons cela, mais il faut que ça arrive on n’est pas vraiment d’accord mais on est obligé de l’accepter. Tout ce que nous espérons est que le mouvement ne se casse pas après le départ de Fatimata que nous soyons encore davantage soudés. Que l’Unité de Coordination puisse vraiment prendre à bras-le-corps ce que Fatimata faisait et qu’on ne sente pas son vide. Sinon ça risque vraiment d’émousser l’ardeur des pays qui étaient engagés ceux qui n’étaient pas avec nous et qui nous ont rejoint ça peut émousser leurs ardeurs et ils peuvent se retirer. On doit donc rester toujours unis et l’Unité de Coordination doit continuer son travail comme si Fatimata était toujours là.

Interview réalisée par EtriLabs